lundi 1 décembre 2014

Dépistage du diabète gestationnel

Test O’sullivan, hyperglycémie provoquée par voie orale : comment se passe le dépistage du diabète ?

Si les facteurs de risque sont importants (obésité importante, nombreux cas de diabète dans la famille), le médecin ou la sage-femme peuvent dès le premier trimestre prescrire une prise de sang à jeun pour doser le sucre dans le sang. Si la valeur est supérieure ou égale à 0,92 g/l, il s’agit d’un diabète gestationnel.
 Sinon, le test est réalisé entre 24 et 28 SA (22 et 26 semaines de grossesse). Pour le O’sullivan,(test pratiqué avant)  la future maman ingérait 50 g de glucose (une boisson très sucrée, pas très agréable à boire pouvant occasionner quelques nausées) puis une heure après, faisait une prise de sang. Le test HGPO (test qui est recommandé aujourd’hui) est pratiqué en trois temps : une première prise de sang à jeun (H0), une seconde prise de sang une heure après avoir bu 75 g de glucose (H1), puis une troisième prise de sang deux heures après ingestion du glucose (H2). Comme vous n’avez pas le droit de sortir du labo, mieux vaut donc prévoir un peu de lecture !

Hyperglycémie provoquée par voie orale : Que faire en fonction des résultats ?Si la glycémie atteint ou dépasse l’une des 3 valeurs suivantes, un diabète gestationnel est diagnostiqué :
-       H0 : 0,92 g sucre /l de sang
-       H1 : 1,80 g/l
-       H2 : 1,53 g/l  

Quel suivi en cas de diabète gestationnel ?En cas de diabète gestationnel, la future maman devra suivre un régime et pratiquer une activité physique régulière adaptée à la grossesse. Généralement, ces mesures permettent de retrouver une glycémie proche de la normale. Parallèlement, la croissance fœtale est surveillée de façon accrue avec des échographies régulières.
« Si la glycémie reste élevée malgré ces mesures hygiéno-diététiques, la future maman devra avoir des injections d'insuline et surveiller sa glycémie 4 fois par jour avec un lecteur de glycémie capillaire (petites piqures dans le doigts) », poursuit notre expert. Le bébé sera encore plus étroitement suivi avec des échographies régulières pour contrôler sa croissance et sa vitalité. « En cas de diabète gestationnel, il y a en effet risque de gros bébé, de retard de croissance in utéro, etc. Les complications de l’accouchement sont aussi plus fréquentes, notamment en raison du poids important du bébé », ajoute le gynécologue.
Le diabète gestationnel et son dépistage ne sont pas à prendre à la légère. Ce test, aussi désagréable soit-il, est pour le bien de la maman et son bébé, pas pour l’embêter ! « Il est important de bien se faire suivre, »  insiste le Pr Jacques Lansac. « Il en va de la santé du bébé mais aussi de celle de la maman durant la grossesse mais aussi à l’avenir ». Une femme ayant fait un diabète gestationnel a en effet plus de risque de développer un diabète de type 2 plus tard si elle ne modifie pas son hygiène de vie.


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