Une récente étude américaine rapporte que les enfants exposés à des
antidépresseurs dans le ventre de leur mère, ont un risque plus élevé
d’autisme.
Article paru sur aufeminin.fr
Article paru sur aufeminin.fr
photo de NICOLAS MESSYASZ/SIPA
Sur le même thème
Il y a quelques mois, une étude avait mis en avant la corrélation entre l’exposition des femmes enceintes à la pollution et le risque d’autisme chez l’enfant.
C’est aujourd’hui un autre élément qui vient expliquer la survenue de
ce trouble du développement. Une étude* publiée dans la revue
scientifique Pediatrics a en effet constaté que les petits garçons dont la mère avait pris des antidépresseurs (type Prozac, Zoloft…) durant leur grossesse, étaient plus susceptibles d’avoir des retards de développement.
« Nous avons constaté que l’autisme touchait trois fois plus les petits garçons soumis à une exposition prénatale aux antidépresseurs » a déclaré l’un des auteurs de l’étude, le chercheur Li-Ching Lee avant d’ajouter, « La prévalence est plus grande lorsque l’exposition a eu lieu au cours du premier trimestre de grossesse ».
« Nous avons constaté que l’autisme touchait trois fois plus les petits garçons soumis à une exposition prénatale aux antidépresseurs » a déclaré l’un des auteurs de l’étude, le chercheur Li-Ching Lee avant d’ajouter, « La prévalence est plus grande lorsque l’exposition a eu lieu au cours du premier trimestre de grossesse ».
Les antidépresseurs, dont la France est une particulièrement grande consommatrice et qui seraient prescrits chez 4% des femmes enceintes,
peuvent traverser le placenta durant la grossesse et agir sur les
niveaux de sérotonine du fœtus, de la même manière qu’ils agissent sur
ceux de la mère.
En parallèle, des recherches ont prouvé que les enfants autistes avaient eux aussi des niveaux de sérotonine plus élevés que la normale.
En parallèle, des recherches ont prouvé que les enfants autistes avaient eux aussi des niveaux de sérotonine plus élevés que la normale.
La consommation d’antidépresseurs pendant la grossesse ne doit pour autant pas être diabolisée, précisent les auteurs du rapport qui rappellent qu’une dépression au cours de la grossesse peut elle aussi avoir des effets sur le fœtus et sur la mère. « C’est une décision complexe de décider s’il faut traiter ou non la dépression avec des médicaments pendant la grossesse » explique Li-Ching Lee, «
Il y a beaucoup de facteurs à prendre en compte, c’est au cas par cas.
Les femmes doivent parler de leur état avec leur médecin ».
* Prenatal SSRI Use and Offspring With Autism Spectrum Disorder or Developmental Delay, avril 2014
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimer